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Au XVIIème siècle, l'historien Peiresc fera la découverte de splendides sarcophages datant de l'époque gallo-romaine sur un site situé à six km à l'ouest de la commune actuelle, le domaine de La Gayolle .
A l'époque romaine, La Celle, Brignoles, Cabasse, Candumy et Camps étaient traversés par la Via Aurélia, voie entraînant ainsi la vitalité de la région. L'archéologie a, depuis ces dernières années, permis de découvrir de nombreux objets et d'apporter plus de précisions sur l'occupation de ce territoire à cette époque.
Le premier document connu qui atteste d'une cella dans notre région est une charte datée de 558 qui témoigne à nouveau d'une présence humaine sur le territoire, voir peut-être monastique. A cette époque, La Celle et sans doute Brignoles et Camps La Source appartiennent au pagus de Fréjus.
Mais il faut attendre la fin du Xème et le début du XIème pour reprendre le cours de l'histoire de La Celle.
Au XIème, l'abbaye de St Victor de Marseille reçoit en donation un territoire, où s'élève une église paroissiale dédiée à Ste Perpétue, où vivent déjà des hommes qui cultivent la terre, et qui possède un moulin. Elle envoie des moines sur le terrain et les regroupe autour d'une cella (signifiant cellule étroite en latin). Cette installation va entrainer très vite l'autonomie du territoire par rapport à Brignoles et sera à l'origine du nom du village.

Le prieuré reçoit très tôt des terres, des églises, des dîmes et va profiter de la générosité des laïcs pendant un long demi-siècle. Les moines s'imposent comme trésorier, administrateur et chef du village. Des moniales viendront quelques années plus tard leur prêter main forte, dans cette gestion.
Les fermiers et leurs familles vivent grâce aux religieux et sont nombreux à travailler au service du prieuré.
Au XVIIème siècle, le couvent ferme ses portes. La communauté religieuse s'éteint en quelques années. Après la Révolution, les paysans s'organisent avec la mise en place d'une administration communale. Les édiles de La Celle (magistrats locaux) prennent en charge la gestion du village.
La culture de la vigne, du blé et des oliviers se poursuivra jusqu'à aujourd'hui.

En parallèle, au XIXème siècle, la sériciculture se développe dans le Var. Des mûriers sont plantés sur la commune pour l'élevage de vers à soie nécessaire à la magnanerie du village, située dans les jardins de l'ancien prieuré. Femmes et jeunes filles «les magnanarelles » s'y rendent tous les jours pour dévider les cocons et filer la soie.
Enfin, au début du XXème siècle, l'exploitation florissante de la bauxite dans le pays Brignolais donne du travail aux hommes et fait vivre de nombreuses familles celloises. Chargés d'extraire la bauxite dans de profondes galeries souterraines, ces mineurs, les « gueules rouges » comme on les appelle encore aujourd'hui, exerçaient une activité très pénible. Dans les années 1990, cette activité va disparaître.

Aujourd'hui, La Celle compte environ 1239 habitants et son école accueille plus d'une centaine d'enfants. L'économie locale reste particulièrement axée sur la viticulture et le tourisme.

Elle fait donc partie de ces milliers de villages français qui cache un trésor inestimable, résolument décidés à le sauvegarder et à le mettre en valeur.